Retour du tableau dans la chapelle Saint-Joseph

Le tableau de Pierre-Antoine Augustin Vafflard, représentant Sainte Marguerite chassée du temple par son père, a rejoint la chapelle Saint-Joseph de notre église Sainte-Marguerite, après un an et demi de restauration. Il n’avait pas été restauré depuis 1876.

Cette huile sur toile, exécutée en 1817 par Pierre-Antoine Augustin Vafflard (1777-1837), suite à une commande passée à ce dernier par le préfet de la Seine Gaspard de Chabrol (1773-1843) pour la somme de 3000 francs représente sainte Marguerite chassée du temple par son père.

La composition du tableau, organisée à la manière d’un bas-relief antique, se distingue par sa théâtralité et sa grandiloquence. Marguerite, dont le nom latin signifie pureté, tout en désignant par ailleurs une pierre de couleur blanche, est figurée au centre de la scène, quittant le temple, les yeux levés vers la croix du Christ qui lui apparut à ce moment. A ses côtés, cinq femmes et deux hommes tentent de la retenir et d’implorer la clémence du prêtre. Ce dernier, la main gauche appuyée sur son bâton et la main droite tendue vers sa fille en signe de rejet, résiste aux supplications d’une femme, la tête appuyée sur son épaule, probablement la mère de Marguerite. On aperçoit encore, dans l’angle supérieur droit, la silhouette d’une jeune femme, accablée de douleur, la main appuyée sur son front, qui semble vouloir échapper à ce spectacle et rejoindre l’intérieur du temple.

Le temple d’Apollon à Antioche, dont le père de Marguerite était le grand prêtre, est figuré à l’arrière et sur les côtés. Il déploie sa façade principale, composée de huit piliers traités en perspective, sur toute la largeur de la scène, à la manière d’un décor de théâtre. Sur le côté gauche, on aperçoit une statue d’Apollon, posée sur un haut piédestal orné d’un bas-relief, ainsi que deux personnages, dont l’un tient une coupe dans ses mains. Au-dessus de ce groupe apparaît la croix du Christ au milieu d’un panache de fumée, symbole de la supériorité du christianisme sur le paganisme. Un paysage s’étend encore à l’arrière dans les entrecolonnements, dominé par plusieurs frondaisons ainsi que par un sommet de forme conique.